Obsession, Désir, Cause, Oralité, 1963

L'obsessionnel vit son désir sur le mode d'un "ne pas pouvoir s'empêcher" de le rendre impossible. L'oralité présente à tous les niveaux de sa phénoménologie (cf. la métaphore du robinet) entre dans cette configuration d'un "désir-défense", dont elle n'est pas la cause.


"Qu’est-ce qu’est le symptôme : c’est la fuite du robinet. Le passage à l’acte c’est l’ouvrir, mais l’ouvrir sans savoir ce qu’on fait. Telle est la caractéristique du passage à l’acte : quelque chose se produit où se libère une cause par des moyens qui n’ont rien à faire avec cette cause. Car, comme je vous l’ai fait remarquer, le robinet ne joue sa fonction de cause qu’en tant que tout ce qui peut en sortir, vient d’ailleurs. C’est parce qu’il y a l’appel du génital, avec son trou phallique au centre, que tout ce qui peut se passer au niveau de l’anal entre en jeu parce qu’il prend son sens. Quant à l’acting-out, si nous voulons le situer par rapport à la métaphore du robinet, ce n’est pas le fait d’ouvrir le robinet, comme fait l’enfant sans savoir ce qu’il fait, c’est simplement de la présence ou non du jet. L’acting-out c’est le jet, c’est-à-dire ce qui se produit toujours d’un fait qui vient d’ailleurs que de la cause sur laquelle on vient d’agir."

LACAN, S.X, 26/06/1963

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