L'idéal du moi et le moi-idéal correspondent à deux types d'identification, respectivement symbolique et imaginaire : le premier est une introjection symbolique (à partir d'un "trait unaire" prélevé sur l'Autre) et le second une projection imaginaire [i(a)] depuis le corps (également de l'autre) - mais sans la fonction primordiale du trait unaire, il n'y aurait de toute façon aucun Autre (l'imaginaire seul s'en tient à une dualité en miroir), donc aucune identification, pas plus imaginaire que symbolique.
"La distinction radicale de l’idéal du moi - en tant qu’il n’y a pas tellement à supposer d’autre introjection possible - et du moi idéal, c’est que : – l’un est une introjection symbolique, comme toute introjection : l’idéal du moi [« de l’autre coté du miroir »], – alors que le moi idéal est la source d’une projection imaginaire [i(a)]. Que ce qui se passe au niveau de l’un : que la satisfaction narcissique se développe dans le rapport au moi idéal, dépend de la possibilité de référence à ce terme symbolique primordial qui peut être monoformel, monosémantique : ein einziger Zug »."LACAN, S.VIII, 07/06/1961
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