"L'articulation signifiante comme telle est là au départ, ab ovo depuis le début, du moment où peut s’articuler la structure de l’expérience humaine en tant que telle. Elle est là à l’état inconscient avant la naissance de toute chose pour ce qui est de l’expérience humaine. Elle est là d’une façon enfouie, inconnue, non maîtrisée, non sue par celui-là même qui en est le support. Et c’est par rapport à une situation ainsi structurée que l’homme a, déjà secondairement, dans un second temps, à prendre, à repérer, à situer la fonction de ses besoins comme tels... Pulsion proprement dite en tant qu’elle est ce quelque chose de si complexe qu'elle n’est même pas purement et simplement réductible à la complexité de la tendance entendue dans son sens le plus large, au sens de l’énergétique. Elle comporte cette dimension historique dont il s’agit pour nous de nous apercevoir de la véritable portée. Cette tendance historique se définit en ceci, dans cette marque que la pulsion se présente dans une certaine insistance, en tant qu’elle se rapporte à quelque chose de mémorable parce que mémorisé." (S.VII, 04/05/1960)
Pulsion, Signifiant, Besoin, Histoire, 1960
C'est seulement du système symbolique préexistant, de l'articulation signifiante que l'homme peut situer la fonction de ses besoins. C'est dire aussi que la pulsion prime sur le besoin, et que la jouissance comme satisfaction de la pulsion creuse et modifie l'organisme dès l'origine - avec son opacité, son caractère d'inaccessibilité dû au fait qu'elle passe par le filet de toute une organisation signifiante. La pulsion elle-même est historique avec cette caractéristique de revenir inlassablement à ce quelque chose de mémorable car mémorisé, significantisé.
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