Père, Mythe, Sublimation, Meutre, FREUD, 1960

Que Freud ne puisse introduire la fonction paternelle dans la civilisation (cf. Moïse et le monothéisme) que sous la forme d'un mythe en souligne bien la structure sublimatoire, à savoir qu'il pointe structurellement, s'agissant du père réel, sur un vide, une absence de preuve. Mythe parfaitement fonctionnel et parfaitement actuel puisqu'on le retrouve dans l'évocation nietzschéenne de la "mort de Dieu", dont le meurtre du père n'est qu'une évocation plus explicite.

"Quand il s’agit de Moïse et du monothéisme, Freud ne peut s’empêcher de montrer ce qu’on peut appeler la duplicité de sa référence... Le fait d’introduire comme primordiale la fonction du père représente comme telle une sublimation... À savoir que cette sublimation, nous ne pouvons la motiver historiquement, sinon précisément par le mythe auquel il revient, mais dont à ce moment là, la fonction de mythe devient tout à fait latente : je veux dire que ce mythe n’est vraiment pas autre chose que ce qui s’inscrit dans la réalité spirituelle la plus sensible de notre temps, à savoir « la mort de Dieu »." (S.VII, 10/02/1960)

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