"C’est d’une certaine façon de cerner la Chose qu’il s’agit toujours dans toute œuvre d’art... Bien sûr, naturellement, les œuvres de l’art imitent ces objets qu’elles représentent, mais leur fin n’est justement pas de représenter ces objets. En donnant l’imitation de l’objet, elles font de cet objet autre chose. Elles ne font que feindre d’imiter les objets. Et c’est pour autant que l’objet est instauré dans un certain rapport avec la Chose, qu’il est fait pour cerner, pour présentifier, absentifier à la fois la Chose... Mais plus sera présentifié l’objet en tant qu’imité, plus il nous ouvrira cette dimension où l’illusion comme telle, comme exemple de ce brisement d’elle-même, vise autre chose." (S.VII, 10/02/1960)
Art, Chose, Imitation, Sublimation, 1960
L'imitation en art n'est pas l'illusion que dénonçait Platon, mais elle a toujours une dimension de feinte - d'autant mieux qu'elle est poussée à la perfection - car ce qu'elle vise n'est nullement la représentation d'un objet. En tant que sublimation, il s'agit littéralement d'amener autre chose, de présentifier et en même temps d'absenter la Chose.
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