"La moitié subjective d'avant l'expérience du miroir, c'est le paralytique, qui ne peut pas se mouvoir seul si ce n'est de façon incoordonnée et maladroite. Ce qui le maîtrise, c'est l'image du moi, qui est aveugle, et qui le porte. Contrairement aux apparences, et c'est tout le problème de la dialectique, ce n'est pas, comme le croit Platon, le maître qui chevauche le cheval, c'est-à-dire l'esclave, c'est le contraire. Et le paralytique, à partir duquel se construit cette perspective, ne peut s'identifier à son unité que dans la fascination, dans l'immobilité fondamentale par quoi il vient correspondre au regard sous lequel il est pris, le regard aveugle." (S.II, 08/12/1954)
Moi, Stade du miroir
Le MOI se constitue dans son unité relative dans les termes d'une dialectique fascinatoire, qui débouche moins sur une libération que sur une aliénation continuée. Comme dans la fable de l'aveugle et du paralytique, une moitié physiquement non constituée du sujet (l'immaturité motrice de l'enfant) parvient à se supporter d'une moitié aveugle réduite à l'image du moi.
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