"Les résistances ont toujours leur siège, l'analyse nous l'apprend, dans le moi. Ce qui correspond au moi, c'est ce que j'appelle parfois la somme des préjugés que comporte tout savoir, et que traîne chacun de nous, individuellement. Il s'agit de quelque chose qui inclut ce que nous savons ou croyons savoir - car savoir est toujours par quelque côté croire savoir. De ce fait, quand une perspective nouvelle vous est apportée d'une façon décentrée par rapport à votre expérience, un mouvement s'opère toujours, par quoi vous essayez de retrouver l'équilibre, le centre habituel de votre point de vue - signe de ce que je vous explique, et qui s'appelle la résistance." (S.II, 08/12/1954)
Moi, Résistance
Si, comme l'analyse nous l'apprend, le MOI est le siège de toutes les résistances du sujet, c'est qu'il correspond dans sa nature à la somme de tous les préjugés et des illusions que le sujet peut se faire. Or précisément lorsqu'un tiers, tel que l'analyste, lui indique la voie d'un savoir nécessairement décentré par rapport à ce qu'il croit savoir et ce qu'il pense être, il est naturel que le sujet résiste et cherche à préserver son précaire équilibre, ce qu'il imagine être son moi précisément.
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