Désir, Inconscient

Le DESIR, s'il est une formation de l'ordre de l'inconscient, c'est-à-dire de l'ordre du discours considéré d'abord dans sa diachronie (déplacements et condensations, repérables comme métonymies et métaphores), insensée en tant que telle, nous avons nous analystes à l'appréhender dans une synchronie (toujours linguistique) qui ne peut être que structurelle.

"Le désir donc ne s’organise pas, ne se compose pas dans une sorte d’"accord préformé avec le chant du monde" comme après tout une idée harmonique, optimiste du développement humain pourrait le supposer. L’expérience analytique nous apprend que les choses vont dans un sens différent... C’est à savoir que l’histoire du désir s’organise en un discours qui se développe dans l’insensé - ceci c’est l’inconscient... C’est autour de l’exploration de ce discours de l’inconscient que l’expérience de l’analyse s’est développée, donc autour de quelque chose dont la dimension radicale, nous pouvons l’appeler la diachronie du discours. Ce qui fait l’essence de notre recherche, ce où se situe ce que nous essayons de ressaisir quant à ce qu’il en est de ce désir, c’est notre effort pour le situer dans la synchronie... C’est pourquoi il nous semble qu’il peut légitimement se formuler comme un espoir, la référence à la structure - référence linguistique comme telle - en tant qu’elle nous rappelle qu’il ne saurait y avoir formation symbolique si à côté et principiellement, primordialement à tout exercice de la parole qui s’appelle discours, il n’y a nécessairement un synchronisme, une structure du langage comme système synchronique." (S.VI, 13/05/1959)

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