L'objet (a) se présente toujours dans une fonction de cause, précisément comme cause d'un désir puisque "la cause pour subsister dans sa fonction mentale, nécessite toujours l’existence d’une béance entre elle et son effet". Ce qui ne signifie pas que l'objet-cause, à défaut de satisfaire le désir, ne produise pas un résultat concret, en l'occurence le symptôme.
"Par rapport au désir, l’objet(a) se présente toujours en « fonction de cause » au point d’être pour nous - possiblement, si vous m’entendez, si vous me suivez - le point racine où s’élabore dans le sujet la fonction de la cause même. Si c’est là cette forme primordiale, la cause d’un désir, en quoi j’ai souligné pour vous qu’ici se marque la nécessité par quoi la cause pour subsister dans sa fonction mentale, nécessite toujours l’existence d’une béance entre elle et son effet. Béance si nécessaire pour que nous puissions penser encore « cause », que là où elle risquerait d’être comblée, il faut que nous fassions subsister un voile sur le déterminisme étroit, sur les connexions par où agit la cause... L’origine de cette nécessité de subsistance de la cause est dans ceci : que sous sa forme première elle est cause du désir, c’est-à-dire de quelque chose d’essentiellement non effectué."LACAN, S.X, 19/05/1963
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire