Amour, Désir, Jouissance, Objet a, 1963

Il n'y pas d'autre moyen d'accéder à l'Autre, sur la voie du désir, que d'en passer par l'objet (a). En tant qu'il désire, le sujet n'est jamais qu'absence de (a), et l'Autre qu'il désire s'en trouve immanquablement "a-ifié"... Ce qui ne peut que susciter son angoisse. Cette fonction du (a) vaut pour les deux sexes, quant au désir, même si la femme - "qui ne manque de rien" affirme Lacan - ne fait pas nécessairement de la jouissance le terme de son désir. La solution de cette impasse ? C'est que "seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir", c'est-à-dire que l'amour joue un rôle de sublimation par rapport au désir, c'est-à-dire encore que l'amour seul parvient à sublimer le manque.


"Supposons, ce qui saute aux yeux, qu’en référence à ce qui fait la clé de cette fonction de l’objet du désir, la femme - ce qui est bien évident - ne manque de rien. Parce qu’on aurait tout à fait tort de considérer que le penisneid soit un dernier terme... Le fait qu’elle n’ait, sur ce point, rien à désirer... le fait de n’avoir rien à désirer sur le chemin de la jouissance ne règle pas assurément pour elle la question du désir, justement dans la mesure où la fonction du (а), pour elle comme pour nous, joue tout son rôle."
LACAN, S.X, 13/03/1963

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