Autre, Jouissance, Chose, Réel, 1962

Dire que le désir de l'homme est le désir de l'Autre, en tant que l'Autre est d'abord le lieu de la chaîne signifiante, revient à rapporter le désir au signifiant pur de la loi. Une loi qui interdit précisément la jouissance de cet unique Autre réel - puisque l'Autre symbolique "est à être" sans être, et puisqu'il n'y a pas d'Autre de l'Autre - qu'est la Chose. "Dire que l’Autre c’est la loi ou que c’est la jouissance en tant qu’interdite, c’est la même chose", précise Lacan...Pour autant la Chose elle-même n'est pas interdite mais plutôt impossible, étant de l'ordre du réel, soit ce qui a disparu (la jouissance) en ne laissant derrière que son propre vide.


"L’Autre est à être, il n’est donc pas. Il a tout de même quelque réalité, sans cela je ne pourrais même pas le définir comme le lieu où se déploie la chaîne signifiante. Le seul Autre réel - puisqu’il n’y a nul Autre de l’Autre, rien qui garantisse la vérité de la loi - le seul Autre réel étant ce dont on pourrait jouir sans la loi. Cette virtualité définit l’Autre comme lieu, la Chose en somme élidée, réduite à son lieu, voilà l’Autre avec un grand A."
LACAN, S.IX, 04/04/1962

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