"Ma thèse est que la loi morale, le commandement moral, la présence de l’instance morale, ce en quoi cette instance s’impose à nous, est ce qui représente ce par quoi se présentifie, dans notre activité - en tant qu’elle est structurée par le Symbolique - le Réel, le Réel comme tel, le poids du Réel... Nous sentons bien aussi que parler de Réel à propos de la loi morale, c’est quelque chose qui semble mettre en question la valeur d’un terme que nous intégrons d’ordinaire sous le vocable de l’Idéal... La position dite « idéaliste » est une position de confort, celle de Freud - comme d’ailleurs de tout homme sensé - est bien autre chose : la réalité est précaire. Et c’est justement dans la mesure où son accès est si précaire que les commandements qui en tracent la voie sont des commandements tyranniques." (S.VII, 18/11/1959)
Loi morale, Principe de réalité, Principe de plaisir, Réel
Dans l'approche freudienne de la loi morale, à rebours de tout idéalisme, nous sommes confrontés au Réel comme tel. C'est ce qui ressort de la dualité du principe de plaisir (qui fait sa loi à l'inconscient) et du principe de réalité (qui est censé guider l'action), car si "au-delà du principe de plaisir" se profile l'instinct de mort, la "réalité" elle-même s'avère des plus fuyantes (le "réel" en serait le point de butée ultime) : de quoi rendre la loi morale d'autant plus impérieuse.
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