"L’objet se trouve être ce quelque chose qui n’est pas le corrélatif et le correspondant d’un besoin du sujet, mais ce quelque chose qui supporte le sujet au moment précisément où il a à faire face, si l’on peut dire, à son existence, qui supporte le sujet dans son existence, dans son existence au sens le plus radical, à savoir en ceci justement qu’il ex-siste dans le langage." (S.VI, 10/12/1958)
Sujet, Parole
La philosophie a trop longtemps oublié que le SUJET, avant d'être le corrélat supposé des objets de connaissance, se présente d'abord comme sujet de la parole ; ce dont prend acte la psychanalyse, car cet oubli est d'autant moins tenable à repérer les occurrences où le discours semble s'effectuer tout seul, à l'insu du moi conscient. Quant à l'objet, il est bien présent et même insistant en arrière-plan de la parole, d'une part logiquement comme ce qui est désiré (sinon pourquoi parler ?), d'autre part pour supporter ce sujet dans son existence, ce sujet livré à une existence par et dans le langage, où il ne peut ex-sister qu'en s'éclipsant derrière un signifiant censé le représenter - d'où la nécessité, à cet instant, de se raccrocher à ce quelque chose qu'est précisément l'objet.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire