Phallus, Femme

Ce PHALLUS imaginaire, les femmes le désirent non certes parce que l'organe pénien leur fait défaut (il y a des substituts, dont l'enfant), mais parce qu'il s'impose comme signifiant : signifiant du désir et signifiant du pouvoir indissociablement, il s'imposerait même si les lignées féminines devenaient prépondérantes au niveau des structures élémentaires de la parenté. Et quand bien même les femmes monopoliseraient l'intégralité du pouvoir politique, on ne pourrait éviter que le sceptre et le phallus ne se confondent - et pourquoi ? précisément parce que le contexte politique, c'est-à-dire l'ordre du pouvoir, c'est-à-dire le règne du signifiant, prime sur la parenté.

"Il s'agit maintenant de voir comment s'introduit dans cette dialectique de la frustration, le phallus. Là encore défendez-vous des exigences vaines d'une genèse naturelle, et si vous voulez déduire d'une quelconque constitution des organes génitaux, le fait que le phallus joue un rôle absolument prévalent dans tout le symbolique génital, simplement vous n'y arriverez jamais." (S.IV, 27/02/1957)

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