"C'est en tant qu'elle n'a pas le phallus, - c'est à dire sur le plan symbolique aussi en tant qu'elle l'a, - en tant qu'elle entre dans la dialectique symbolique d'avoir ou de n'avoir pas le phallus, c'est par là qu'elle entre dans cette relation ordonnée, symbolisée qu'est la différenciation des sexes, en tant qu'assurément elle est la relation inter-humaine en tant qu'assumée, c'est-à-dire en tant qu'elle est aussi disciplinée, typifiée, ordonnée, frappée d'interdits, marquée de la structure fondamentale de la loi de l'inceste par exemple." (S.IV. 30/01/1957)
Phallus, Femme
Avoir ou n'avoir pas le PHALLUS détermine toute la différenciation symbolique des sexes, puisque c'est bien de ce phallus symbolique dont la femme est privée (sinon il n'y aurait aucune raison d'en éprouver le manque, comme c'est patent à l'entrée de l'Oedipe) : symbolique au sens où s'agit d'une valeur instituée dans l'échange, avec cette propriété d'être ou présent ou absent, voire présent en tant qu'absent comme tout ce qui est transmissible. D'une certaine façon on peut prétendre que la femme l'a, le phallus, même si elle ne l'a pas, du seul fait d'intégrer et d'assumer - bien au-delà des relations entre un homme et une femme - la dimension symbolique dudit phallus, soit le registre symbolique tout court, avec les lois fondamentales qui en procèdent comme notamment l'interdiction de l'inceste. Enfin comme tout symbole, l'une des caractéristiques du phallus est de faire l'objet d'un don, d'un don d'amour, c'est pourquoi dans l'acte d'amour selon Lacan "il est clair que c'est la femme qui reçoit réellement, elle reçoit bien plus qu'elle ne donne" (S.IV. 30/01/1957), même si on dit qu'elle se donne, justement pour faire bonne mesure.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire