"Si les destins sont différents du garçon et de la petite fille, c'est parce que la castration est d'abord rencontrée dans l'Autre. La petite fille réunit cette aperception avec ce dont la mère l'a frustrée. Ce qui est perçu dans la mère comme castration l'est donc aussi comme castration pour elle, et se présente d'abord sous la forme d'un reproche à la mère... Le père ne vient ici qu'en position de remplacement pour ce dont elle se trouve d'abord frustrée, et c'est pourquoi elle passe au plan de l'expérience de la privation." (S.V, 23/04/1958)
Phallus, Castration
La castration est toujours d'abord rencontrée dans l'Autre, en ce point où le désir de l'Autre (énigmatique, irreprésentable par définition) se trouve marqué par la barre du signifiant PHALLUS. Chez la fille, la castration (maternelle, initialement) s'éprouve d'abord comme expérience de frustration imaginaire, reproche fait à la mère de ce qu'elle en soit dépourvue. Ce sentiment elle ne ne surmonte qu'en passant par la convoitise du pénis paternel, dont tout l'enjeu est symbolique, c'est pourquoi à ce niveau il faut parler de privation. Il est entendu que le pénis n'est qu'un substitut du phallus, un fétiche, de même que les attributs de la féminité eux-mêmes peuvent en devenir des substituts comme autant de signes de ce qui est désiré. C'est d'ailleurs, note Lacan, ce qui plonge la femme dans "une profonde étrangeté de son être par rapport à ce en quoi elle se doit de paraître" là où la contradiction, pour l'homme "c'est de donner ce qu'il n'a pas, le phallus, à un être qui ne l'est pas".
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