Perversion, Intersubjectivité

La PERVERSION ne se définit pas essentiellement comme un type de relation d'objet primitif, ou comme une sorte de tendance animale, puisqu'elle est d'abord une relation intersubjective dont il s'agit de cerner la complexité. La relation sadique, par exemple, vise l'autre en tant que tel même si c'est au titre d'une identification imaginaire, et il n'y a pas de jouissance sadique sans considération - même si c'est pour la déconsidérer ou la sidérer tout court - de la subjectivité de l'autre (séduction, humiliation, angoisse...).

"Si la théorie analytique a qualifié de pervers polymorphe tel mode ou symptôme du comportement de l'enfant, c'est pour autant que la perversion implique la dimension de l'intersubjectivité imaginaire... Nous connaissons chez l'adulte la richesse sensible de la perversion. La perversion est en somme l'exploration privilégiée d'une possibilité existentielle de la nature humaine – son déchirement interne, sa béance." (S.I, 2/06/1954)

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