Père, Symbolique

Le PERE symbolique, ou Nom-du-père, si essentiel dans son rôle médiateur à la sortie de l'Oedipe puisqu'il ouvre l'enfant à l'univers symbolique, qu'est-ce que c'est sinon le bon Dieu en personne, le grand Témoin en qui nous croyons tous pour autant que nous créditons nos paroles et celles des autres d'un fond de vérité ? N'est-il pas insensé et contradictoire d'affirmer avec des mots que le principe même du langage n'existe pas ?

"Si le père symbolique, à savoir le nom du père est essentiel à la structuration du monde symbolique, à cette sortie de sevrage plus essentiel que le sevrage primitif par quoi l'enfant sort du pur et simple couplage avec la toute puissance maternelle, si le père symbolique est l'élément médiateur essentiel du monde symbolique, si le nom du père est si essentiel à toute articulation de langage humain, c'est à proprement parler la raison pour laquelle l'Ecclésiaste dit : « L'insensé a dit dans son cœur : il n'y a pas de Dieu ». C'est précisément parce qu'il le dit dans son cœur, et que d'autre part il est à proprement parler insensé de dire dans son cœur qu'il n'y a pas de Dieu, tout simplement parce qu'il est insensé de dire une chose qui est contradictoire avec l'articulation même du langage." (S.IV, 05/06/1957)

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