Objet a, Sujet

L'OBJET a surgit à la place où se porte l'interrogation du Sujet sur son être, sur son désir, pour autant qu'il ne trouve aucun signifiant qui lui permettre de se définir, d'authentifier son désir au niveau de l'Autre (Autre inconscient dont il est le sujet et "il n'y a pas d'Autre de l'Autre" en guise de Vérité). D'où la nécessité pour le sujet, en ce point de "fading" ou d'évanouissement du à la carence du signifiant, de se reconstituer en se divisant, en s'appuyant sur cet élément imaginaire dit 'petit a' qui ne désigne pas directement l'objet du désir, mais ce qui reste ou résulte comme par défaut du processus de la demande, et autour de quoi s'organisme désormais le fantasme.

"J’ai articulé pour vous qu’« il n’y a pas d’Autre de l’Autre », qu’aucun signifiant possible ne garantit l’authenticité de la suite des signifiants, qu’il dépend essentiellement pour cela de la bonne volonté de l’Autre, qu’il n’y a rien qui, au niveau du signifiant, garantisse, authentifie en quoi que ce soit la chaîne et la parole signifiante... Et c’est ce (a) qui vient ici, qui surgit à la place où se porte, où se pose l’interrogation du S, sur ce qu’il est vraiment, sur ce qu’il veut vraiment... C’est-à-dire pour autant que cet objet est le support autour de quoi, au moment où le sujet s’évanouit devant la carence du signifiant qui répond de sa place au niveau de l’Autre, il trouve son support dans cet objet. C’est-à-dire qu’à ce niveau, l’opération est division. Le sujet essaie de se reconstituer, de s’authentifier, de se rejoindre dans la demande portée vers l’Autre." (S.VI, 20/05/1959)

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