Nom-du-Père, Psychose

Quand la métaphore du NOM-DU-PERE est inopérante, comme chez le psychotique, le désir primordial de la mère n'est pas symbolisé (par le signifiant phallus) et le Nom-du-Père se trouve rejeté hors signifiant, sans passer dans l'inconscient. C'est pourquoi dans l'hallucination l'Autre parle réellement tout le temps, à la façon d'une demande ininterrompue. En revanche le délire correspond à une tentative de redonner au désir de l'Autre un semblant de signification, sur un mode purement imaginaire puisque le signifiant phallus fait défaut (ainsi dans le délire de jalousie j'attribue à l'autre mon propre désir).

"La métaphore paternelle s'établit du désir primitif, opaque, obscur, de la mère, d'abord complètement fermé pour le sujet, tandis qu'à l'horizon apparaît le Nom-du-Père, support de l'ordre instauré par la chaîne signifiante. Je vous l'ai déjà symbolisée par le rapport de deux signifiants, l'un étant dans deux positions différentes, le Nom-du-Père sur le Désir de la Mère, et le Désir de la Mère sur sa symbolisation. Sa détermination comme signifié se produit par un effet métaphorique. Là où le Nom-du-Père manque, cet effet métaphorique ne se produit pas, et je ne peux arriver à faire venir au jour ce qui fait désigner le x comme le signifiant phallus. C'est ce qui se produit dans la psychose, pour autant que le Nom-du-Père est rejeté, est l'objet d'une Verwerfung primitive, n'entre pas dans le cycle des signifiants, et c'est pourquoi aussi le désir de l'Autre, nommément de la mère, n'y est pas symbolisé." (S.V, 25/06/1958)

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