"L'image du moi – du seul fait qu'il est image, le moi est moi idéal – résume toute la relation imaginaire chez l'homme. De se produire à un moment où les fonctions sont encore inachevées, elle présente une valeur salutaire, assez exprimée dans l'assomption jubilatoire du phénomène du miroir, mais elle n'en est pas moins en relation avec la prématuration vitale et donc avec un déficit original, avec une béance à quoi elle reste liée dans sa structure. Cette image de soi, le sujet la retrouvera sans cesse comme le cadre même de ses catégories, de son appréhension du monde – objet, et ce, par l'intermédiaire de l'autre. C'est dans l'autre qu'il retrouvera toujours son moi idéal, d'où se développe la dialectique de ses relations à l'autre." (S.I, 31/03/1954)
Moi-idéal, Image
Le MOI-IDEAL n'est rien d'autre que l'image du moi corporel, induite par anticipation d'après la captation de l'image de l'autre. En tant qu'idéalisée, elle fonctionne à la fois comme un rehausseur salutaire et comme la marque fatale d'un déficit essentiel. Cette image se retrouve dans toute la dialectique des relations du sujet avec l'autre. Si ce dernier fait l'objet d'un investissement narcissique marqué, l'effet de miroir peut produire des renversements affectifs soudains et spectaculaires (satisfaction/frustration, attirance/agressivité, amour/haine) selon la situation plus ou moins favorable au sujet.
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