Métaphore, Père

Si toute la richesse d'une METAPHORE réside dans sa fécondité et sa capacité à engendrer du sens, c'est parce qu'elle est de l'ordre de la substitution (là où la métonymie reste sur le plan de la connexion), chassant un premier terme pour le remplacer par un second, lequel ajoute du sens au premier. L'exemple de "Booz endormi" est bien fait pour rappeler que relèvent de la métaphore, non seulement en général toute création (en l'occurrence l'image d'un Booz viril et fécond, malgré son grand âge) mais aussi la paternité en tant que telle.

"Toute espèce d'introduction si on peut dire, à la fonction paternelle, nous apparaît être pour le sujet de l'ordre d'une expérience métaphorique... La métaphore est cette fonction, cet usage de la chaîne signifiante qui procède en usant, non pas de sa dimension connective dans laquelle s'installe tout usage métonymique de la chaîne signifiante, mais dans cette dimension de substitution." (S.IV, 19/06/1957)

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