Hallucination, Castration

L'HALLUCINATION produit comme une mise en présence - inopinée - de la castration, au niveau du réel le plus brut déserté par tout Autre.

"D’une petite hallucination, c’est le monde extérieur qui est manifesté au sujet, la castration qui est très précisément ce qui pour lui n’a pas existé, sous la forme de ce qu’il s’imagine : s’être coupé le petit doigt ; s’être coupé le petit doigt si profondément qu’il ne tient plus que par un petit bout de peau ; et il est submergé du sentiment d’une si inexprimable catastrophe qu’il n’ose même pas en parler à la personne à côté de lui ; ce dont il n’ose pas parler, c’est que justement cette personne à côté de lui, à laquelle il réfère aussitôt toutes ses émotions, c’est littéralement comme si elle, à ce moment-là, était annulée. Il n’y a plus d’autre... Il y a une sorte de monde extérieur immédiat, de manifestations perçues dans une sorte de réel primitif, de réel non symbolisé, malgré la forme symbolique au sens courant du mot que prend le phénomène où on peut voir en quelque sorte ceci que ce qui n’est pas reconnu est vu." (S.I ,10/02/54)

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