Désir, Mère

Loin de se limiter à la satisfaction des besoins, la relation de la mère à l'enfant révèle une première dimension symbolique puisque l'enfant se trouve sous la dépendance directe du DESIR de la mère (d'abord comme un être qui peut être là où n'être pas là) ; désir ouvrant un large horizon symbolique fait de paroles et d'échanges énigmatiques pour l'enfant, en sorte que le désir de ce dernier, à ce stade, ne saurait être que le désir du désir de la mère. Or l'étrange du désir de la mère, sur le plan imaginaire, nous le désignons par cet objet spécial qui est aussi signifiant, à savoir le phallus, spécial car "tellement marqué de la nécessité instaurée par le système symbolique". Un axe se dégage, puisqu'à la pointe du ternaire symbolique (enfant-mère, PERE) répond la pointe du ternaire imaginaire (enfant-mère, PHALLUS), les deux triangles formant la chaine signifiante complète ou chaine du désir.

"Voici donc ce que nous pouvons appeler le triangle symbolique, en tant qu'il est institué dans le réel à partir du moment où il y a chaîne signifiante, articulation d'une parole. Je dis qu'il y a une relation entre ce ternaire symbolique et ce que nous avons ici amené l'année dernière sous la forme du ternaire imaginaire pour vous représenter la relation de l'enfant à la mère, en tant que l'enfant se trouve dépendre du désir de la mère, de la première symbolisation de la mère comme telle, et de rien d'autre que de cela." (S.V, 22/01/1958)

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