Signifiant, Communication

Ce qui peut définir une communication dans l'ordre propre du SIGNIFIANT, ce n'est pas la nature du message ni la signification qu'il emporte, ni même le fait qu'il y ait un retour (effet de feed-back à la portée d'une machine), c'est plutôt qu'un acte de pure convention - comme un accusé de réception - et donc purement signifiant, sans signification ajoutée, puisse le sanctionner. C'est ainsi qu'on fait entrer les subjectivités dans la raison propre de l'univers symbolique, où le signifiant se fait tout à tour à tour symptôme au contact avec le corps, fétiche au contact avec l'objet, hallucination au contact avec le réel, question aux prises avec le manque, ou bien vient lui-même à manquer (quand il s'agit de désigner justement la vie, la mort...).

"L’isolement du signifiant comme tel, nécessite qu’à partir du moment où au niveau du récepteur ce qui est important ce n’est pas l’effet du contenu du message, ce n’est pas l’hormone qui du fait qu’elle survient va déclencher quelque part dans l’organe telle ou telle réaction, c’est qu’au point d’arrivée du message, on prend acte du message... C’est l’accusé de réception qui est l’essentiel de la communication en tant qu’elle est non pas significative, mais signifiante." (S.III, 11/04/1956)

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