"Il semble donc que les choses soient telles que ce point extrême de la manifestation du désir dans ses apparences vitales, ne puisse entrer dans l'aire du signifiant qu'à y déchaîner la barre". (S.V, 23/04/1958).
Phallus, Vie
Le PHALLUS désigne à l'origine un objet rituel : chez les Grecs on sait que la Phallos jouait un rôle majeur au cours des Mystères "puisque c'est autour de lui qu'étaient placés les derniers voiles que levait l'initiation" note Lacan (S.V, 23/04/1958). C'est-à-dire qu'au niveau de la révélation du sens, il était considéré comme ayant un caractère significatif dernier" (id.). Cet insigne - signe majeur qu'il convient de posséder - représente le désir et même la pulsion dans sa forme la plus manifeste : érection, sève, flux, vitalité. Le phallus n'est donc nullement réductible à l'organe masculin du pénis, celui-ci n'étant au mieux qu'un substitut de celui-là. Pourtant, sa puissance symbolique s'impose au point que celles étant naturellement dépourvues du pénis se considèrent comme castrées au regard du... phallus, tandis que ceux possédant le pénis vivent dans la crainte de subir la castration - de quoi ? pas de leur appendice, mais de leur puissance ! Or la faculté de cet objet de concentrer l'essentiel du désirable sous la forme du vivant le plus expansif, paradoxalement, l'empêche d'être représenté comme tel dans le système signifiant (le propre d'un signifiant verbal est plutôt d'être creux), d'où il est littéralement absent, ce qui fait dire à Lacan :
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