"Cet objet, je l'appelle objet métonymique. Quel est son principe en tant que le sujet a un rapport avec lui ? Le sujet s'identifie imaginairement à lui d'une façon tout à fait radicale, et non pas à telle ou telle de ces fonctions d'objet qui répondrait à telle ou telle tendance partielle, comme on dit. Quelque chose nécessite qu'il y ait quelque part à ce niveau un pôle, qui représente dans l'imaginaire ce qui toujours se dérobe, ce qui s'induit d'un certain courant de fuite de l'objet dans l'imaginaire, en raison de l'existence du signifiant. Ce pôle est un objet. Il est pivot, central, dans toute la dialectique des perversions, des névroses, et même, purement et simplement, du développement subjectif. Il a un nom. Il s'appelle le phallus." (S.V, 05/02/1958)
Phallus, Objet
Au-delà des objets dits partiels induits de la vie corporelle du sujet et des éléments imaginaires qui interviennent dans la perception et la maîtrise du corps propre, il existe un objet primordial qui résulte spécialement de l'existence du signifiant et de son rapport avec le signifié : car celui-ci se dérobe sous la chaîne signifiante, glisse dans le sens contraire de celle-ci, de sorte qu'un objet doit se former "qui représente dans l'imaginaire ce qui toujours se dérobe", donc un objet de structure métonymique mais constant en tant que pôle d'identification du sujet, et "rapport foncier de l'homme à toute signification" (S.V, 05/02/1958) au niveau de l'imaginaire : cet objet est le PHALLUS.
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