Perception, Imaginaire

Toute PERCEPTION se présente comme une relation globale du sujet avec une partie du monde, dans laquelle son image spéculaire (corporelle) se retrouve, se projette inévitablement dans les objets saisis dans leur unité. Ce phénomène engendre une tension, de l'ordre du désir, une oscillation suivant que la forme unitaire s'accentue sur le moi ou sur l'objet. C'est finalement une discordance angoissante qui culmine de façon caractéristique dans le rêve - lui-même stade ultime, révélateur, de cette connivence de structure entre perception et imaginaire - puisque le sujet s'y trouve déconnecté du monde.

"Le reflet du sujet, son image spéculaire, se retrouve toujours quel­que part dans tout tableau perceptif, et c'est lui qui lui donne une qualité, une inertie spéciale. Cette image est masquée, quelquefois même com­plètement. Mais dans le rêve, en raison d'un allègement des relations imaginaires, elle se révèle facilement à tout instant, d'autant mieux qu'a été atteint le point d'angoisse où le sujet rencontre l'expérience de son déchirement, de son isolement par rapport au monde." (S.II, 16/03/1955)

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