"Il est bien clair que « Tu es celui qui me suivras partout », est à tout le moins une élection, une élection peut-être unique, en tout cas un mandat dont je vous parlais tout à l’heure, cette dévolution, cette délégation, cet investissement qui se distingue à tout le moins de « Tu es celui qui me suivra partout » de ce fait que celui-là, le moins qu’on puisse en dire, c’est que c’est une constatation. Nous avons très vite tendance à l’entendre, à la sentir comme une constatation qui va plutôt du côté de la constatation navrée." (S.III, 13/06/1956)
Parole, Dévolution
Cette PAROLE rare que l'on nomme Dévolution vient de l'Autre et s'adresse au Sujet (par ex. « Tu es celui qui me suivras partout ») ; elle prend valeur d'une élection ou d'un mandat là où la parole ordinaire (« Tu es celui qui me suivra partout ») se réduirait à une simple constatation désabusée. La nuance, qui donne son poids à la phrase, et son accent au tu, réside dans un signifiant effectivement entendu, mais littéralement absent puisqu'a priori "rien chez le sujet, ne peut y répondre", ce "signifiant libre" "n’est jamais, lui, épinglé nulle part" (S.III, 13/06/1956).
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