"On pourrait dire que l'obsessionnel est toujours en train de demander une permission... Demander une permission, c'est, dans la mesure même où la dialectique avec l'Autre - l'Autre en tant qu'il parle - est mise en cause, mise en question, voire mise en danger, s'employer en fin de compte à restituer cet Autre, se mettre dans la plus extrême dépendance par rapport à lui... L'obsessionnel, disons-nous, de même que l'hystérique, a besoin d'un désir insatisfait, c'est-à-dire d'un désir au-delà d'une demande. L'obsessionnel résout la question de l'évanescence de son désir en en faisant un désir interdit. Il le fait supporter par l'Autre, précisément par l'interdiction de l'Autre." (S.V, 21/05/1958)
Obsession, Interdit
Si l'OBSESSIONNEL semble suspendre son désir à quelque autorisation de l'Autre, c'est que l'Autre est d'emblée confondu avec ce grand interdicteur qu'est le Surmoi, devant lequel il faut toujours rendre des comptes. D'où l'obligation d'en passer par toute une série d'exploits qui assimile la jouissance à une forme de récompense, voire de vacances bien méritées. Mais jouissance elle-même interdite, finalement, puisque le but était d'obtenir comme telle la permission de l'Autre, de l'Autre comme tel (certainement pas des partenaires impliquées directement dans l'action, qui n'en ont cure), ce tiers invisible qui compte les points, qui enregistre, et qu'il s'agit au bout du compte de maintenir, grâce à ce stratagème, dans l'horizon du sujet.
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