Névrose, Phallus

Le NÉVROSÉ utilise l'alternance "être ou avoir le phallus" sous la forme d'une métonymie régressive, en ce sens qu'il affirme, de façon cachée et inconsciente, "l'être" sous la forme du "ne pas l'avoir" ; régression car il s'agit d'une substitution imaginaire du moi au Sujet, et d'une réduction du désir à la demande, qui pour cette raison ne peut viser que des substituts à l'objet du désir. Plus loin encore le moi du névrosé se substitue à l'autre (c'est son fameux "altruisme"), afin de mieux satisfaire toutes ses demandes (et repousser un peu plus son propre désir), de sorte que la formule du fantasme $◊a se transforme pour le névrosé en φ◊i(a) : ou comment, de "ne pas avoir" le phallus, le moi mis à la place du sujet tente de satisfaire la demande de l'autre en lieu et place de son propre désir.


"Le névrosé est celui qui utilise l’alternative fondamentale sous cette forme métonymique en ceci que, pour lui, « ne pas l’avoir » est la forme sous laquelle il s’affirme, et de façon masquée, « l’être », j’entends le phallus. Il « n’a pas » le phallus pour « l’être » de façon cachée, inconsciente, pour ne pas « l’avoir » afin de « l’être ». » Prenez l’obsessionnel, et regardez effectivement ce qui se passe au terme de ses démarches compliquées : ce n’est pas lui qui jouit. De même que pour l’hystérique, ce n’est pas d’elle dont on jouit. La substitution imaginaire dont il s’agit est précisément la substitution du sujet au niveau où je vous apprends ici à le situer, c’est-à-dire du S, c’est la substitution de son moi comme tel à ce sujet S, concernant le désir dont il s’agit." (S.VI, 17/06/1959)

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