Invocation, Sujet

L'INVOCATION correspond à une tournure privilégiée, une accentuation spéciale de la phrase qui promeut le "tu" à la subjectivité - le rehaussant, de déchet potentiel, au rang de sujet du discours. Par exemple dans "tu es celui qui me suivras" il faut entendre non seulement l'action annoncée ("suivras"), mais le passage à l'être ("suis") impliqué dans cette action, passage à entendre comme une élection ou un mandat. Invocation non prédictive cependant, reposant sur une foi commune et dépassant le moi du sujet ("ce n’est donc pas dans cette formule à un moi que je m'adresse... mais à tous les signifiants qui composent le sujet... jusque y compris ses symptômes" S.III, 27/06/1956) puisque son être se trouve associé à quelque chose qu'il ignore parfaitement, l'intention de l'Autre.

"C’est à ses dieux comme à ses démons que nous nous adressons, et c’est pour cela que cette forme de la phrase, cette façon d’énoncer la sentence que j’ai appelée jusqu’à présent celle du mandat, je l’appellerai à partir de maintenant « l’invocation »." (S.III, 27/06/1956)

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