"Quand Freud formule le terme de « pensée inconsciente » …il ne formule pas autre chose que ceci : c’est que « pensée » veut dire « la chose qui s’articule en langage »... Ce langage que nous pourrions appeler « intérieur »… justement le terme d’intérieur fausse déjà tout …ce monologue intérieur est en parfaite continuité avec le dialogue extérieur, et c’est bien pour cela que nous pouvons dire que l’inconscient est aussi le discours de l’Autre... C’est-à-dire que ce n’est justement pas à chaque instant qu’il y a des lois d’intervalle, de suspension, de scansion, de résolution proprement symbolique, de l’ordre des suspensions et scansions qui marquent la structure de tout calcul, qui font que justement ce n’est pas d’une façon continue que s’inscrit, disons cette « phrase intérieure»... Donc ce dont il s’agit pour l’homme, c’est justement de s’en tirer avec cette modulation continue de façon telle que ça ne l’occupe pas trop. C’est bien pour cela que les choses s’arrangent de façon à ce que sa conscience s’en détourne." (S.III, 25/01/1956)
Inconscient, Pensée
L'INCONSCIENT n'est pas assimilable à un vécu intérieur et continu plus ou moins oublié ou latent. Ce qui est inconscient ce sont les points d'articulation symboliques évidemment discontinus qui en supportent la trame ou l'histoire secrète, jamais racontée et pour cela sans cesse répétée. Il n'y a pas d'autre "pensée inconsciente" que cette phrase articulée - d'abord au discours de l'Autre, et c'est pourquoi la conscience n'y a pas accès par ses seules ressources réflexives.
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