"Cette anatomie fantasmatique dont depuis longtemps les auteurs ont souligné le caractère structural dans le phénomène de l’hystérie, c’est à savoir qu’on ne fait pas une paralysie ni une anesthésie selon les voies et la topographie des branches nerveuses. Rien dans l’anatomie nerveuse ne recouvre quoi que ce soit de ce qui s’est produit dans les symptômes hystériques. C’est toujours une anatomie imaginaire dont il s’agit... La question de savoir ce qui lie deux êtres dans l’apparition de la vie en tant que telle, est quelque chose qui ne va de soi que pour autant que l’être lui-même est intégré dans le symbolique, c’est-à-dire que pour lui la question ne se pose pas à partir du moment où il est dans le symbolique réalisé comme homme ou comme femme." (S.III, 21/03/1956)
Hystérie, Corps
Les HYSTERIQUES, hommes ou femmes, se posent tous et toutes une même question, à savoir qu'est-ce qu'une femme ?, plus précisément : comment peut-on faire un enfant ?, et plus "techniquement" encore si l'on peut dire : comment symboliser l'organe féminin destiner à la procréation ? Dans tous les cas il faut en passer par le père, donc par le phallus. Chez la femme, la réponse peut se trouver dans une identification immédiate au père porteur du pénis, cela peut suffire dans un premier temps, tandis que chez l'homme il est plus compliqué de suppléer au signifiant phallus si l'identification au père a failli. Et donc, dans les deux cas, à partir du moment où quelque chose n'est pas symbolisé, rendant acceptable la grossesse, prolifèrent les fantasmes de morcellement corporel - suivant les contours d'une anatomie parfaitement imaginaire - qui expliquent en grande partie la nature des symptômes hystériques.
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