Don-juanisme, Femme

Le DON-JUANISME doit être reconsidéré, nommément comme quête de la femme phallique. Il ne saurer se ramener à un simple jeu de séduction infaillible destiné à collectionner les femmes. C'est de l'amour qu'il s'agit mais en tant qu'il vise un objet impossible à atteindre, ou qu'il n'atteint finalement que sous une forme statufiée, pétrifiée, en l'occurrence celle du père mort.

"Je pense que contrairement à ce qu'on dit, Don juan ne se confond pas purement et simplement, et bien loin de là avec le séducteur possesseur de petits trucs qui peuvent réussir à tout coup. Assurément je crois que Don juan aime les femmes, je dirais même qu'il les aime assez pour savoir à l'occasion ne pas leur dire, et qu'il les aime assez pour que quand il le leur dit, elles le croient. Ceci n'est pas rien, et montre beaucoup de choses, qu'assurément la situation soit toujours pour lui sans issue. Je crois que c'est dans le sens de la notion de la femme phallique qu'il faut le chercher. Bien sûr il y a quelque chose qui est en rapport avec un problème de bi-sexualité dans ces rapports de Don Juan avec son objet, mais c'est précisément dans le sens de ce quelque chose que Don Juan cherche la femme, et c'est la femme phallique, et bien entendu comme il la cherche vraiment, qu'il y va, qu'il ne se contente pas de l'attendre, ni de la contempler, il ne la trouve pas, ou il ne finit par la trouver que sous la forme de cet invité sinistre qui est en effet un au-delà de la femme auquel il ne s'attend pas, dont ce n'est pas pour rien en effet que c'est le père." (S.IV, 03/07/1957)

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