Désir, Symptôme

Le DESIR, en tant que présent dans le symptôme, ne se manifeste que sous la forme fuyante du masque, dans la mesure où il échappe à tout objet assignable. Son effort pour être reconnu dans le symptôme lui-même comme parole ne fait qu'engendrer le masque. Quant à l'interprétation analytique, elle ne pratique jamais que par homologations successives et provisoires, consistant à donner un nom à ce rien, ce manque, cet autre désir que vise le désir.

"Nous voyons ici qu'en intervenant, en interprétant, en nommant quelque chose, nous faisons toujours plus, quoi que nous fassions, que nous ne croyons faire. Le mot précis que je voulais tout à l'heure vous dire à ce propos, c'est le verbe homologuer. Nous identifions le même au même, et nous disons. C'est cela. Nous substituons quelque personnage à ce personne auquel est adressé le symptôme en tant qu'il est là dans la voie de la reconnaissance du désir. Nous méconnaissons toujours ainsi, jusqu'à un certain degré, le désir qui veut se faire reconnaître, pour autant que nous lui assignons son objet, alors que ce n'est pas d'un objet qu'il s'agit - le désir est désir de ce manque qui, dans l'Autre, désigne un autre désir." (S.V, 16/04/1958)

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